Charles Vacquerie
Mari de Léopoldine Hugo.
C’est par l’intermédiaire de son frère Auguste Vacquerie que Charles rencontre Victor Hugo. En effet, Auguste, élève au lycée Charlemagne de Paris avait monté la pièce de théâtre Hernani pour ses camarades lors de la Saint-Charlemagne 1836, avec l’autorisation de l’auteur. Il en était venu peu à peu à fréquenter la maison de la Place Royale où résidait le poète.
À l’été 1838, la famille Hugo est invitée par les Vacquerie au Havre et à Villequier, où ils possèdent une maison familiale près du rivage de la Seine, embellie au début du xixe siècle (devenue musée départemental depuis 1951). C’est lors de ce séjour que Léopoldine, fille aînée de Victor Hugo et Charles Vacquerie se rencontrent. Les deux jeunes gens envisagent de se marier dès l’année suivante. Cependant, plusieurs deuils dans la famille Vacquerie retardent l’accomplissement de ce désir. Par ailleurs, ce temps permet à Adèle Foucher, l’épouse du poète, de préparer peu à peu celui-ci à l’éloignement de sa fille très aimée qu’implique ce mariage. Léopoldine n’a que seize ans en 1840. Le mariage est finalement célébré le 15 février 1843.
Séjournant à Villequier depuis le 2 septembre 1843, le jeune couple embarque dans un canot de course deux jours plus tard pour une visite à Maître Bazire, notaire de Caudebec. Au retour, le bateau chavire en amont de Villequier et emporte Charles, Léopoldine, Pierre Vacquerie (1781-1843), son oncle et le fils de celui-ci, Arthur (1832-1843). Excellent nageur, Charles tente de ramener son épouse à la surface, mais n’y parvenant pas, la rejoint dans la mort. Les deux familles décident de les inhumer dans le même cercueil, au cimetière de Villequier.
Le 4 septembre 1852, à Jersey, Victor Hugo consacre un poème à son gendre, publié en 1856 dans Les Contemplations, Livre Quatrième, pièce XVII.