Officier français qui devint l'ami de Joseph Léopold Hugo, père de Victor, en 1792 à l'armée du Rhin. C'est grâce à lui que Joseph Léopold est adjoint à l'état-major de cette armée en 1800. Nommé général de brigade en août de cette même année, il sera un des négociateurs de la paix de Lunéville. Son amitié pour Moreau le rendant suspect au Premier Consul, il est mis en non-activité en septembre 1801.
A la demande de Madame Hugo, dont il deviendra vite l'amant, il accepte d'être le parrain de Victor hors de tout baptême. Installé à Paris, il verra constamment Madame Hugo lorqu'elle y viendra, en novembre 1802, pour solliciter de l'avancement pour son mari. Moreau étant arrêté le 15 février 1804, Lahorie est traqué par la police. Sophie Hugo le cache, tandis qu'en haut lieu on imagine que son mari est au courant, ce qui fait échouer toute promotion pour Joseph Léopold, au grand étonnement de celui-ci, qui ignore les relations de sa femme avec Lahorie. Sophie Hugo ayant quitté Paris pour rejoindre Joseph Léopold à Naples, Lahorie se cache en Normandie. Lorsque Sophie vient s'installer aux Feuillantines en juin 1809, elle cache Lahorie dans une maison sise au fond du jardin ; celui-ci prend le nom de Monsieur de Courlandais et s'occupe des études de Victor.
Quand Savary, un ancien camarade, est nommé ministre de la Police, Lahorie lui adresse une longue supplique ; il ne recevra pas de réponse, mais le ministre rassurera un ami du général venu aux nouvelles (décembre 1810). Dès lors, Lahorie quitte sa retraite pour aller rendre visite à Savary (29 décembre) ; mais il a été suivi à la sortie du ministère, et sa retraite est découverte ; il est arrêté, emprisonné et mis au secret.
C'est alors seulement que Sophie et ses enfants vont rejoindre Joseph Léopold à Madrid. En juillet 1811, Lahorie a bon espoir de pouvoir reprendre du service. Le 1er octobre de cette année, Joseph Léopold découvre la liaison de sa femme. Celle-ci revenue aux Feuillantines, entre dans la conspiration royaliste du général Malet et y entraîne Lahorie, qui s'évade, arrête Savary, mais est arrêté lui même et , avec Malet et ses complices, passe devant le Conseil de Guerre, qui le condamne à mort. Il est fusillé le 29 octobre 1812.
Madame Hugo conduit ses enfants devant l'affiche blanche annonçant l'exécution et leur dit : "N'oubliez jamais." Les convictions royalistes du jeune Hugo seront liées, en partie, à l'événement ; mais celui-ci ne fera jamais aucune allusion à la liaison de sa mère, qu'il ne pouvait ignorer.